"Où va la justice des mineurs ?" La fédération interrogée par le magazine Direction[s]

Publié le mercredi 03 juin 2020
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Citoyens & Justice et Grandir Dignement ont participé au dossier spécial du magazine Direction[s] intitulé « Où va la justice des mineurs ? » publié le 1er avril 2020 dans le n°185.

Citoyens & Justice et Grandir Dignement ont participé au dossier spécial du magazine Direction[s] intitulé « Où va la justice des mineurs ? » publié le 1er avril 2020 dans le n°185.

 

 

Le magazine Direction[s] a publié un dossier spécial de 4 pages sur la justice des enfants et des adolescents pointant les inquiétudes des professionnels de l’enfance délinquante :

« Systématisation de la réponse pénale, alignement du droit des mineurs sur celui des majeurs, recours accru à l’enfermement… Depuis les années 2000, une logique plus coercitive gagne du terrain sur les principes fondateurs de la justice des enfants. Et la réforme de l’ordonnance de février 1945, applicable en octobre prochain, semble confirmer la tendance. Au grand dam des professionnels ».

Et notamment de Citoyens et Justice qui s’inquiète des modalités retenues pour la généralisation de la césure pénale. La durée de la « mise à l’épreuve éducative » est trop courte pour accompagner comme il se doit les jeunes les plus en difficulté.

Comme l’indique Sophie Diehl, conseillère technique Justice des enfants et des adolescents à Citoyens & Justice, au magazine :

« Ce délai peut être suffisant en l’absence de problématique complexe, mais pas pour de jeunes réitérants. Comment le juge pourra-t-il avoir un véritable regard sur leur parcours et leur évolution dans un temps aussi réduit ? »

 

La fédération Citoyens et Justice pointe également au sein de ce dossier spécial le manque de moyens dédiés aux réponses pénales diversifiées :

« Sans être strictement opposée aux CEF, ils ne constituent pas la seule réponse, assure Sophie Diehl. Or, les moyens sont fléchés vers ce type de dispositifs, tandis que le placement éducatif diversifié au pénal a connu une baisse de 40 % au cours de la dernière décennie. Tout comme les mesures de réparation pénale confiées aux services associatifs qui ont vu leur nombre chuter de plus de 30 %. De la même façon, les dispositifs intéressants créés par la loi de programmation de 2019 (mesure d’accueil de jour, placements à domicile et séquentiel) restent confidentiels, eux aussi faute de financement afférent. »

 

Pourtant le SAH est toujours force d’innovation, comme le prouve l’association Grandir Dignement, également interrogée par le magazine pour présenter son service civique adapté aux jeunes sortant de CEF ou de CER :

« Particularité de ce suivi ? Ces jeunes sont épaulés par des “pairs”, d’autres volontaires en service civique classique, qui leur apportent un soutien individualisé sur leurs problématiques administratives, de santé, de logement… En les remobilisant sur un projet d’insertion, notre dispositif tente d’assurer une continuité de parcours, voire de former un “pont” vers le droit commun (intérim, apprentissage, Garantie jeunes…). » explique Hélène Muller, directrice de Garandir Dignement.

"Où va la justice des mineurs ?" La fédération interrogée par le magazine Direction[s]Mon Jun 08 2020 09:24:16 GMT+0200 (heure d’été d’Europe centrale)
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