Contributions au Projet de loi de programmation 2018-2022 et de Réforme pour la Justice

Publié le mercredi 03 octobre 2018
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La Fédération Citoyens et Justice a envoyé le 25 septembre 2018 ses propositions d'amendements et sa note de positionnement aux Sénateurs de la commission des lois. Le Projet de Loi de Programmation 2018-2022 et de Réforme pour la Justice sera étudié début Octobre par le Sénat et fin Novembre par l’Assemblée Nationale. La Fédération porte à la connaissance des parlementaires une trentaine d’amendements, les invitant à changer de paradigme sur la peine d’emprisonnement, sur les mesures alternatives aux poursuites, l’importance des premières réponses pénales, et les sensibiliser à l'absence du secteur associatif dans le projet de loi.

L'ensemble de nos documents sont téléchargeables en bas de page.

 La Fédération Citoyens et Justice a envoyé le 25 septembre 2018 ses propositions d'amendements et sa note de positionnement aux Sénateurs de la commission des lois.

Le Projet de Loi de Programmation 2018-2022 et de Réforme pour la Justice sera étudié début Octobre par le Sénat et fin Novembre par l’Assemblée Nationale. La Fédération porte à la connaissance des parlementaires une trentaine d’amendements, les invitant à changer de paradigme sur la peine d’emprisonnement, sur les mesures alternatives aux poursuites, l’importance des premières réponses pénales, et les sensibiliser à l'absence du secteur associatif dans le projet de loi.

 

La Fédération fait 5 grandes propositions pour améliorer le projet de loi :

  • LA PEINE D’EMPRISONNEMENT NE DOIT PLUS ÊTRE LA PEINE DE RÉFÉRENCE
  • Si le gouvernement s’engage dans un changement de paradigme, il ne va pas assez loin et n’installe pas les peines alternatives à l’emprisonnement comme des peines suffisamment autonomes (TIG/stages) ou inscrites dans l’échelle des peines (peine de probation).

    SYSTÉMATISER ET RENFORCER LES AIDES À LA DÉCISION

    Le dispositif de personnalisation de la peine nécessite absolument une très bonne connaissance de la situation de la personne via des enquêtes sur la personnalité de l’auteur. Au regard des enjeux à relever dans le cadre de cette réforme, l’enquête « diagnostic » constitue un élément central du projet de loi. C’est elle qui doit permettre d’améliorer l’orientation d’un mis en cause tout au long de son parcours pénal. Pour donner à la réforme toutes ses chances de réussite, il convient de s’appuyer sur l’expertise des associations qui mettent en œuvre sur les territoires ces enquêtes qui nécessitent d’être renforcées.

    ENRICHIR LA RÉPONSE PÉNALE EN DÉVELOPPANT LES ACCOMPAGNEMENTS SOCIO ÉDUCATIFS EN MILIEU OUVERT

    La lutte contre la surpopulation carcérale est un défi majeur pour redonner du sens et de l’efficacité à la peine d’emprisonnement. Pour Citoyens et Justice, l’efficacité des peines passe par des réponses privilégiant un accompagnement de la personne et non une déshumanisation à travers des réponses simplement technologiques (Assignation à résidence avec surveillance électronique / Détention à domicile sous surveillance électronique). Ainsi, en amont de l’audience de jugement, il est nécessaire de développer l’alternative à l’incarcération qu’est le CJSE qui associe à un cadre coercitif, un accompagnement de la personne. Ce dispositif permet également d’apporter des informations sur l’évolution de la personne avant qu’elle ne passe en jugement. Ce temps pré sententiel peut donc être utilement mis à contribution pour apporter des informations sur la personnalité de la personne, prendre en considération la victime, s’engager dans un parcours d’insertion… De plus, il permet d’éviter de recourir à la détention provisoire et ses effets dévastateurs. La détention à domicile sous surveillance électronique, quant à elle, pose un grand nombre de questions quant à ses fondements, sa faisabilité, sa lisibilité et sa légalité. D’autres modalités d’exécution de peine existent : le placement à l’extérieur permet d’associer à la contrainte du même type que celle d’un emprisonnement un accompagnement socio éducatif au plus près des difficultés repérées de la personne.

    MESURES ALTERNATIVES AUX POURSUITES : PRIVILÉGIER LES MESURES À HAUTE VALEUR ÉDUCATIVE POUR L’EFFICACITÉ DES RÉPONSES PÉNALES

    Ces mesures constituent aujourd’hui quasiment la moitié des réponses pénales apportées à un acte poursuivable. Une politique ambitieuse de réforme de la justice pénale doit nécessairement inclure dans ses réflexions ce champ qui constitue souvent la première rencontre avec la justice pénale.

    RENDRE EFFECTIVES LES INNOVATIONS PROPOSÉES POUR LA JUSTICE DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS

    L’ordonnance de 1945 est devenue un millefeuille indigeste qui doit être réformé en profondeur. Le projet de loi ne propose que quelques dispositifs à destination des mineurs, dispositifs dépourvus de financement rendant de fait toute mise en œuvre impossible.


    courrier type de saisine des Sénateurs ;

    note de positionnement de Citoyens et Justice ;

    propositions d’amendements de Citoyens et Justice ;

    infographie exposant les réponses socio judiciaires efficaces et innovantes.

    Liste des Sénateurs

     

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