[Dossier Spécial] Journée Réparation Pénale du 6 février 2020

La journée, qui affichait complet un mois avant le jour J, a rencontré un vif succès auprès des participants (travailleurs sociaux, associations, Protection Judiciaire de la Jeunesse, visiteurs de prison, avocats...). Ce public varié tant dans la salle qu'à la tribune a généré des débats et des échanges riches alliant une vision politique et institutionnelle (Madeleine Mathieu, Jean-Marc Peyrot, Laurent Gebler, Arnaud Buchon) à des interventions plus pratico-pratiques centrées sur la prise en charge des jeunes et de leur famille dans le cadre de cette mesure phare du milieu ouvert.
La fédération voulait démontrer au cours de cette journée à quel point la réparation pénale est et doit rester plus que jamais, à l’heure de la refonte de l’ordonnance du 2 février 1945, une mesure à part entière s’adressant à tous les jeunes en conflit avec la loi, qu’ils soient primo délinquants ou multi réitérants.

En effet, en centrant son intervention sur la prise de conscience du jeune vis-à-vis de son acte et de ses conséquences sur lui, sur son entourage et sur la victime, la réparation pénale est pour Citoyens & Justice un préalable à tout autre accompagnement éducatif mais aussi d’accompagnement parental et/ou de soin ultérieur. Elle est aussi un formidable socle à la préparation d’un processus restauratif librement consenti pour des jeunes parfois dans le déni lors des premiers entretiens de réparation pénale.
Les tables rondes sur la parentalité et les réponses judiciaires restauratives aux violences sexuelles commises ou subies par les enfants et adolescents ont démontré la complétude de cette mesure, à la condition que les services qui la mettent en œuvre disposent des etp et de la temporalité nécessaire à cette prise de conscience pour les cas les plus complexes. C’est tout l’enjeu de la REPERR, la REparation Pénale Éducative, Rétributive et Restaurative, nouvelle mesure de réparation pénale présentée par la fédération durant cette journée.