Protection des données personnelles
Publié le mardi 12 mars 2019Les personnes accompagnées sont amenées à communiquer de nombreuses informations personnelles aux organismes publics ou associatifs. Afin de garantir le respect de leur vie privée, la CNIL a publié fin janvier un kit d'information à l'attention des professionnels qui accompagnent ces publics.
On le sait, le travail social est de plus en plus imprégné par le numérique. Pour proposer un accompagnement moderne et efficace, les acteurs associatifs doivent gérer un grand nombre d'informations personnelles qui concernent les publics aidés. Mais comment faire pour garantir la vie privée de chacun ? Dans un kit disponible depuis le 23 janvier, la CNIL prodigue quelques conseils...
Informer l'usager de la collecte des donnéesLorsque l'usager utilise un ordinateur au sein d'une administration ou d'une association, notamment à l'occasion d'une formation, il est essentiel que les profesionnels qui l'accompagnent, l'informent que les actions qu'ils effectuent (site visité, heures de connexion...) sont enregistrées dans un journal pour des raisons de sécurité.
Veiller à effacer les données personnellesDe la même manière, après une formation ou l'usage d'un ordinateur par les personnes, il faut veiller à ce que ces dernières effacent les données personnelles qu'elles ont pu donner. La CNIL invite à veiller à ce que l'usager supprime les traces de sa navigation sur son bureau et dans son navigateur. Le raccourci clavier (ctrl+maj+supp) mène à l'effacement des mots de passe, des cookies, de l'historique internet, du dossier de téléchargements,...
Une obligation de discrétionLa CNIL rappelle que tout travailleur social a une obligation de discrétion concernant les données privées de la personne accompagnée. Dans ce cadre, celui-ci ne peut pas conserver les informations de l'usager à la fin de la session, et notamment ses identifiants et mots de passe. La CNIL invite les professionnels à informer les usagers de leur rôle et à évoquer avec eux quelques bonnes pratiques pour limiter les traces. |
Formaliser un mandatDans le cas où le professionnel réalise des opérations à la place de l'usager, la CNIL invite à une vigilance accrue. Dans ce cas précis, il est nécessaire au préalable de demander l'accord écrit de la personne sous la forme d'un mandat. Ce document va préciser le champ d'action et les tâches qui seront effectuées en lieu et place de l'usager. De la même manière, si le professionnel doit transmettre des informations qui concernent la personne accompagnée à un collègue, celle-ci doit être informée et d'accord. De plus, cette transmission d'informations doit être absolument nécessaire. Faire preuve de pédagogieEn parallèle de l'accompagnement oral, la CNIL invite les professionnels à s'appuyer sur des supports d'information comme les affiches (collées non loin des postes informatiques ou dans les salles d'attente), la documentation (les livrets d'accueil...) ou encore le réglement tintérieur. Les sites internet et les postes informatiques sont également visés par cette nécessité d'informer. |
Source: Union Sociale, Mars 2019 N°325 - Mensuel du réseau UNIOPSS URIOPSS
