4ème édition du Festival du film Justice et Droits Humains à Bordeaux

Publié le mardi 10 septembre 2024
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Le Festival du Film Justice et Droits Humains revient pour sa 4ème édition à Bordeaux, du 23 au 28 septembre à l'Utopia, et aura pour thématique "Liberté!".

festival du film justice et droits humains

Cette année le festival change de format, avec un film projeté tous les soirs à 20h (excepté le samedi), du lundi 23 au samedi 28 septembre. Le thème choisie pour cette nouvelle édition, "Liberté!", permettra d'aborder au travers des 6 films sélectionnés la liberté de travailler dans la dignité, la liberté de manifester, la présomption d'innocence, la liberté de création artistique, la liberté d'expression des courants de pensées et d'opinion, et enfin la liberté d'aller et venir.

Deux films en avants-premières seront notamment diffusés, "L'Histoire de Souleymane" de Boris Lojkine, ainsi que "Ernest Cole, photographe" de Raoul Peck. Des échanges pourront avoir lieu après la diffusion des films (voir détail sur la gazette de l'Utopia).

 

TARIFS
Pass (6 films) Carte Jeune : 18€, étudiants : 20€
Pass (6 films) Plein Tarif : 30€
Tarif à l'unité et carnet selon tarifications Utopia

 

PROGRAMMATION

 

[Avant-première en présence de l'équipe du film]
Liberté de travailler dans la dignité
"L'Histoire de Souleymane" de Boris Lojkine

Projection le lundi 23 septembre à 20h

Tandis qu’il pédale dans les rues de Paris pour livrer des repas, Souleymane répète son histoire. Dans deux jours, il doit passer son entretien de demande d’asile, le sésame pour obtenir des papiers. Mais Souleymane n’est pas prêt.

Boris Lojkine vient du documentaire. Il a souvent tourné dans des pays lointains. Avec L’histoire de Souleymane, il a pris le parti de filmer Paris comme une ville étrangère, sur un temps resserré, à la manière d’un thriller. Les personnages sont incarnés pas des acteurs non professionnels dont l’éblouissant Abou Sangare. Le film a reçu le Prix du Jury dans la section Un certain regard, et le comédien, celui du meilleur acteur.

l'histoire de souleymane

 

 

Liberté de manifester
"Un Peuple" d'Emmanuel Gras

Projection le mardi 24 septembre à 20h

Fin 2018, à la suite d’une augmentation des taxes sur l’essence, un mouvement spontané nait dans toute la France. C’est tout un peuple qui se rassemble autour de braseros des ronds-points. Avec patience, Emmanuel Gras a côtoyé et filmé un groupe de Gilets jaunes dans la ZA de Chartres. Il en dresse un portrait empathique et nuancé, sans gommer leurs enthousiasmes, leurs désaccords, leurs découragements, nous plongeant au passage dans la réalité de méthodes de maintien de l’ordre ultra-violentes.

Un peuple

 

 

La présomption d’innocence
"La Chasse" de Thomas Vinterberg

Projection le mercredi 25 septembre à 20h

Festen illustrait les insondables dégâts causés par un patriarche pédo-criminel. Avec La Chasse, le réalisateur revient sur ce sujet par un autre extrême : un homme accusé à tort d’atteinte sexuelle par un enfant. Ce que dénonce l’enfant, elle n'a fait que l’entrevoir sur l’ordinateur de son frère ainé. Plus de dix ans après la sortie du film, l’argument qui le fonde peut choquer. Il n’est nullement question pour le réalisateur, ni pour nous en programmant ce film, de nier l’ampleur de la criminalité sexuelle telle qu’on la mesure aujourd’hui.

L’intérêt de La Chasse est ce que le film développe à partir de ce point de départ : un homme dans l’impossibilité de prouver ce qu’il n’a pas fait, un homme privé de la liberté fondamentale d’être considéré comme innocent tant que sa culpabilité n’est pas prouvée.

La chasse

 

 

Liberté de création artistique
"L'homme qui a vendu sa peau" de Kaouther Ben Hania

Projection le jeudi 26 septembre à 20h

En 2012 alors qu’elle visite le Louvre, Kouther Ben Hania découvre fascinée l’œuvre du plasticien flamand Wim Delvoye, Tim Steiner, l'homme tatoué : un homme tatoué par l’artiste et exposé sur un fauteuil. Cette image continuera à la hanter jusqu’à ce qu’elle écrive une première version du scénario en quelques jours. Avec la puissance esthétique et philosophique qu’on lui connait, la réalisatrice nous livre une fable moderne sur un nouveau pacte faustien, pacte conclu par un migrant sans papier et l’un des artistes les plus connus de son temps. Puissant !

L'homme qui a vendu sa peau

 

 

[Avant-première]
Liberté d'expression des courants de pensées et d'opinion
"Ernest Cole, Photographe" de Raoul Peck

Projection le vendredi 27 septembre à 20h

Présenté en Séance Spéciale à Cannes, le film nous fait découvrir le destin d’Ernest Cole, photographe sud-africain, le premier à exposer au monde les horreurs de l’apartheid. Son livre House of Bondage, publié en 1967 alors qu’il n’avait que 27 ans, l’a conduit à s’exiler à New York pour le reste de sa vie, sans jamais retrouver ses repères. Le destin du photographe résonne avec le parcours du réalisateur qui a fui Haïti à l'âge de 8 ans avec ses parents pour échapper à la dictature de Duvallier.

L'ambition de Raoul Peck à travers ce portrait sensible et intime était de reconnecter l’histoire d’Ernest Cole avec le monde d'aujourd'hui, ses inégalités, ses exclusions.

Ernest Cole photographe

 

 

Liberté d'aller et venir
"Dounia et la Princesse d'Alep" de Marya Zarif et André Kadi

Projection le samedi 28 septembre à 14h30

Dounia, jeune fille de 6 ans, pleine de vie et de malice, est contrainte de quitter son pays, la Syrie, pour échapper à la guerre. Dans sa main, quelques graines de nigelle qu’elle saura utiliser pour passer les étapes difficiles de son voyage. La réalisatrice crée un conte philosophique accessible au très jeune public, hymne au multiculturalisme, aux liens entre les êtres humains par-delà leurs origines ou leurs religions. A voir sans modération par les temps qui courent !

Dounia et la princesse d'alep

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